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Un hommage rendu à un résistant de Dambenoît-lès-Colombe

Ce samedi 14 septembre, une cérémonie labellisée par le département a célébré les 80 ans (jour pour jour) de la libération de Dambenoît-lès-Colombe. Elle a également rendu hommage à Bertrand Foliguet, natif du village. Ce gendarme devenu résistant fut exécuté en 1944 suite à un largage de matériel par les Alliés : désormais, une place porte son nom.

Devant le monument aux morts de la commune, une centaine de personnes est rassemblée, silencieuse. La fanfare des pompiers de Villersexel, les discours officiels ainsi que l’hymne américain, chanté a capella par Camille Masson, ponctuent cet hommage prévu de longue date et organisé en plusieurs temps. Il y a 80 ans en effet, les forces franco-américaines débarquées dans le Sud de la France libéraient notre village. Mais cette commémoration a accordé une grande part à une figure locale, Bertrand Foliguet. Après s’être rendus sur la tombe de la famille Foliguet, le sous-préfet de Lure Pierrick Lozé, accompagné du maire du village François-Régis Grandvoinet et des maires des environs, se sont donc rendus à proximité du monument aux morts, qui jouxte désormais une place au nom du résistant.

Revêtir son uniforme une dernière fois
Passé par l’armée puis la gendarmerie, dans les Vosges puis en Haute-Saône, Bertrand Foliguet a pris part aux FFI [Forces Françaises de l’Intérieur]. Mais après un largage britannique d’armes et de matériel à Gruey (Vosges) à l’été 1943, qu’il récupère avec ses camarades, il est dénoncé par l’un des siens. Jugés par le tribunal militaire allemand d’Épinal, lui et cinq autres résistants sont exécutés le 5 février 1944.
« Sa dernière coquetterie, si j’ose m’exprimer ainsi, fut de revêtir une dernière fois sa tenue de gendarme, déclare François-Régis Grandvoinet. Aujourd’hui, nous célébrons ce véritable héros communal. »
À ses côtés, le sous-préfet de Lure représente le préfet de Haute-Saône bien sûr, mais aussi, exceptionnellement, celui du Morbihan. « Je viens d’apprendre que ce préfet est un descendant de Bertrand Foliguet, s’exclame-t-il. En tant qu’ancien gendarme, c’est quelque chose qui me touche beaucoup. » Pierrick Lozé a également visité l’aire de jeux du village, derrière la salle des fêtes, qui a été récemment rénovée.
Enfin, précisons que cette cérémonie a pu être labellisée par l’ONAC, l'Office national des combattants et des victimes de guerre. Son représentant départemental François Eschbasch nous annonce d’ailleurs un calendrier bien rempli. « C’est l’une des premières cérémonies en Haute-Saône. Elles ont débuté le 7 septembre, puis elles suivront le calendrier des libérations jusqu’au 24 novembre, où une cérémonie départementale aura lieu sur la dernière commune libérée, Château-Lambert. » Cette labellisation, en plus de donner un coup de pouce financier pour l’organisation de telles cérémonies (à hauteur de 15%), permet de les recenser et de leur donner davantage de visibilité.


Lettre de Jean BOUVROT (quelques souvenirs d'un enfant du village)

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